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Libération

La junte entrouvre la porte à l'aide

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Birmanie. L'ONU annonce un accord sur le déploiement des humanitaires étrangers.
publié le 24 mai 2008 à 3h36
(mis à jour le 24 mai 2008 à 3h36)

(à Rangoun)Dans un revirement spectaculaire, la junte au pouvoir a accepté, vendredi, le principe de l'ouverture de la Birmanie à tous les travailleurs humanitaires, «quelle que soit leur nationalité», pour aider les sinistrés du cyclone Nargis qui a ravagé le pays les 2 et 3 mai. Une catastrophe qui, selon les dernières estimations disponibles, aurait fait au moins 133 600 morts et disparus. Le régime birman aurait également accepté que l'aéroport de Rangoun soit utilisé comme plateforme internationale pour la distribution des aides qui s'entassent depuis trois semaines à Bangkok.

Avertissement. A l'issue d'un tête-à-tête exceptionnel de plus de deux heures avec le très secret généralissime Than Shwe, dans la nouvelle capitale Naypyidaw, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui-même annoncé la nouvelle. Mais il s'est empressé d'ajouter cet avertissement voilé : «Le monde observe» la Birmanie. Car rien ne dit que la junte tienne un engagement assez vague au demeurant. Les secouristes étrangers pourront-ils se rendre dans toutes les zones sinistrées ? L'accord donné par les autorités birmanes concerne-t-il uniquement les civils ? Quid des militaires français et américains, dont les navires attendent depuis plusieurs jours, à la lisière des eaux territoriales birmanes, le feu vert du pouvoir pour décharger des tonnes de marchandises ? Pour l'instant, aucun éclaircissement n'est apporté.

La junte «n'est pas sérieuse lorsqu'elle parle à Ban