De notre correspondant à Bogota. Les autorités colombiennes l'assurent : «Quelques personnes» de la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), désormais orpheline de son chef (lire aussi page 6), seraient prêtes à négocier la libération d'Ingrid Betancourt et d'autres otages, contre une amnistie et de l'argent. Elles «ont appelé le gouvernement pour dire qu'elles étaient disposées à déserter et à libérer les kidnappés, avec à leur tête la Franco-Colombienne», a affirmé samedi le président conservateur Alvaro Uribe.
Selon le chef d'Etat, qui dirigeait un conseil de sécurité public télévisé, les ravisseurs auraient demandé en échange l'assurance d'éviter la prison. Devant les caméras, il leur a promis de rechercher un «mécanisme de liberté conditionnelle», assorti d'un exil qui pourrait être en France, une solution que le Premier ministre François Fillon n'a pas écartée. Alvaro Uribe a aussi confirmé l'offre qu'il réitère depuis plusieurs mois aux Farc : le paiement de récompenses, à partir d'un fonds de 100 millions de dollars, pour les geôliers qui livreraient leurs prisonniers. «Ce n'est plus la peine d'appeler, qu'ils se rendent dès maintenant», a insisté le chef d'Etat. L'annonce de ces contacts déjà avancés, impossibles à confirmer dans l'immédiat, pourrait juste viser à provoquer la zizanie ou des purges parmi les ravisseurs.
Mais la désertion, la semaine dernière, de la commandante régionale «Karina», «fatiguée de la gu