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Libération
Reportage

L'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi prolongée

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publié le 28 mai 2008 à 3h38

Envoyé spécial en Birmanie. Plus de trois semaines après le passage du cyclone Nargis sur le sud du pays, les regards se sont à nouveau fixés sur Rangoun hier en Birmanie. Car dans l'ancienne capitale, l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi, qui dure depuis le 30 mai 2003, a été prolongée. De six mois selon une source officielle. D'un an selon un autre responsable birman qui évoque par ailleurs une réunion de dix minutes entre des membres de la junte et la Prix Nobel de la paix 1991. Une rencontre qui aurait eu lieu dans la maison même de l'opposante, au nord de la ville.

Ses partisans ne s'attendaient certes pas à une libération à court terme mais le coup est dur. «Ce n'est pas une surprise mais juridiquement, elle ne pouvait rester prisonnière plus de cinq ans. En fait, en 2003, ils ont mis six mois à annoncer sa détention, ils se servent de ça pour rallonger sa peine», explique, amer, Ko Soe Moe, de la section jeunesse de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le parti d'Aung San Suu Kyi. Une organisation qui avait décidé de défier le régime hier. Pour demander encore et toujours la libération de leur leader d'abord. Mais aussi et surtout pour commémorer le dix-huitième anniversaire de sa victoire écrasante aux législatives du 27 mai 1990. Des élections dont la junte au pouvoir depuis 1962 n'a jamais honoré les résultats.

Symboles. Mais la manifestation a tourné court. «Nous étions quelques dizaines de membres de la NLD devant le siège du parti