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Libération

Balkans, paradis perdu des gangsters

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publié le 31 mai 2008 à 3h41

«La région des Balkans est l'une des plus sûres au monde». Cela peut paraître surprenant mais telle est la conclusion du dernier rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié jeudi. Ce que l'on appelait «la poudrière de l'Europe» semble entré dans un cercle vertueux, où la hausse du niveau de vie et la baisse de la criminalité s'entretiennent l'une l'autre. «Bien que l'Europe du Sud-Est reste une des principales routes du trafic de l'héroïne et que certains pays de la région demeurent gangrenés par la corruption et le crime organisé, le stéréotype des Balkans comme paradis des gangsters ne s'applique plus», explique Antonio Maria Costa, le directeur de l'ONUDC.

Progrès fragiles. A en croire ce texte, le crime organisé n'était pas inhérent à la région mais le fruit de la transition postcommuniste et des conflits entraînés par l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. La hausse du niveau de vie et l'ouverture des frontières, dans la perspective de l'intégration européenne, ont contribué à réduire «l'attractivité des activités criminelles». Ainsi le nombre d'armes par habitant était, en 2007, plus faible dans les pays du sud-est de l'Europe qu'à l'ouest du continent. A peine 9 % des Bulgares ont une arme contre 69 % des Finlandais. Mais évidemment ces statistiques se basent sur les armes officiellement enregistrées. Le nombre des crimes commis à l'encontre des personnes et des biens est lui aussi nettement plus faible dans les Ba