De notre correspondante à Jérusalem. Les jours d'Ehud Olmert à la tête du gouvernement israélien sont comptés. Ce n'est pas la première fois, depuis qu'il a succédé à Ariel Sharon à la direction de Kadima et au poste de Premier ministre en 2006, que la chute d'Olmert est annoncée. Ses remarquables capacités de survie politique ne devraient cependant pas lui suffire pour réchapper de la dernière affaire de corruption dans laquelle il est embourbé.
Corruption. Le témoignage, la semaine dernière, de l'homme d'affaires américain Morris Talansky, qui dit avoir fourni à Olmert d'importantes sommes d'argent en liquide pendant plus de treize ans, lorsque ce dernier était maire de Jérusalem et ministre du Commerce et de l'Industrie, a provoqué une véritable onde de choc. Sommé de démissionner par Ehud Barak - ministre de la Défense, chef du Parti travailliste et également le principal allié de la coalition gouvernementale d'Olmert -, le Premier ministre doit aussi faire face à la contestation au sein de son propre parti. La chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, la rivale d'Olmert au sein de Kadima, a ainsi appelé à la tenue rapide d'élections primaires, accusant implicitement le chef du gouvernement de violer les «normes éthiques» auxquelles les responsables politiques sont tenus. Contrairement au chef du gouvernement, soupçonné, outre l'affaire Talansky, dans trois affaires de corruption, Livni n'a jamais été inquiétée par la justice et est considérée par le public