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«Existe-t-il un Sarkoberlusconisme ?»

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Nicolas Sarkozy et le Cavaliere ont multiplié hier les déclarations d’intentions pour renforcer l’axe franco-italien.
par De notre correspondant à Rome, Eric Jozsef
publié le 3 juin 2008 à 7h00

Sérieux, sobres et presque sombres. Pour leur première rencontre officielle depuis le retour de Silvio Berlusconi aux affaires début mai, le président français Nicolas Sarkozy et le chef du gouvernement italien ont semblé hier s’être passé la consigne: pas de vagues, pas de petites phrases spectaculaires, ni de coup d’éclat médiatique.

A peine le chef d'état français a-t-il glissé en début de conférence de presse que « dans le coeur de chaque Français, il y a l'amour pour l'Italie » et fait allusion au prochain championnat d'Europe de foot qui « risque de diviser les deux pays ». Pour le reste, en marge du sommet de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (Fao) sur l'alimentation alimentaire qui se déroule à Rome, les deux responsables ont veillé à démentir les critiques qui les associent dans le style, l'ostentation voire la provocation.

« Existe-t-il un Sarkoberlusconisme? Nous sommes tous les deux des personnes concrètes et pensons que la politique doit résoudre les problème des gens » a commenté le président du Conseil. « Notre point commun, c'est le refus du nombrilisme » a ajouté impassible le Président de la République bottant en touche: « les citoyens européens n'attendent pas de nous que l'on se regarde dans le blanc des yeux pour se comparer mais qu'on s'occupe de leurs problèmes ».

En mai dernier, c'est pourtant Silvio Berlusconi qui avait évoqué la question en indiquant au lendemain de la Pré