Avec deux ans de retard, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a atteint l'objectif qu'elle s'était fixé en 2005 dans la lutte contre le sida. L'OMS a annoncé, hier, que près de 3 millions de personnes dans le monde bénéficiaient aujourd'hui de trithérapie. C'est peu. Bien loin des besoins, en tout cas. Pourtant, le premier constat dressé par l'organisation se veut encourageant : «L'accès au traitement antirétroviral s'élargit à un rythme croissant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Fin 2007, environ 3 millions de personnes suivaient un traitement antirétroviral, soit près de 950 000 personnes de plus que fin 2006.»
Mais l'OMS ajoute : «En dépit des progrès, la couverture demeure faible. A peine 31 % des personnes qui en avaient besoin suivaient un traitement en 2007. Cette même année, on estime que 2,5 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH.» En d'autres termes, le nombre de personnes sous traitement est comparable à celui des personnes nouvellement contaminées. Un paradoxe terrifiant. L'avancée des traitements a toutefois des effets immédiats et concrets : «On assiste à un recul des taux de morbidité [qui indique le nombre de personnes atteintes par la maladie par unité de population, ndlr] et de mortalité chez les patients sous traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui est comparable à la tendance observée dans les pays à revenu élevé.»
Selon l'OMS, toutefo