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Libération

L'impasse de Beyrouth

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publié le 7 juin 2008 à 3h47

De notre correspondante à Beyrouth. Trois semaines après la signature de l'accord de Doha (Qatar), qui devait mettre fin aux violences et a défini les étapes d'un processus de sortie de crise, rien n'est pour autant réglé au Liban. Si le général Michel Sleimane a bien été élu à la présidence de la République le 25 mai, premier pas vers une normalisation de la situation après six mois de vacances à la tête de l'Etat, de nombreux obstacles politiques entravent la formation d'un gouvernement d'union nationale, deuxième volet de l'accord, et surtout, dans la rue, les atteintes à la sécurité se poursuivent.

«Les gens qui nous soutiennent sont toujours victimes d'exactions de la part des miliciens de l'opposition», affirme Nabil de Freige, député du Courant du futur, le parti sunnite de la majorité dirigé par Saad Hariri. «Au Qatar, il avait été convenu que tout recours aux armes était désormais interdit et que la sécurité des citoyens devait être assurée. C'est fondamental. Nous avons décidé de geler notre participation aux négociations pour la formation d'un nouveau cabinet tant que cette clause de l'accord ne sera pas respectée.» Mardi soir, Imad Zaghloul, un militant du parti, avait été attiré dans un guet-apens, arrosé de balles et grièvement blessé. L'incident de trop pour le Courant du futur, dont des dizaines de sympathisants disent avoir reçu des menaces et dont certains ont peur de retourner vivre chez eux, dans des quartiers mixtes, sunnites et chiites.

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