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Libération

Colombie: Chavez renouvelle son appel à libérer les otages

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Le président vénézuélien s’est adressé dimanche au nouveau dirigeant des Farc, Alfonso Cano, affirmant qu'un mouvement guérillero armé n’était plus d’actualité en Amérique latine.
par AFP
publié le 9 juin 2008 à 7h00

«Je crois que le moment est venu pour les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) de libérer tous les otages qu'elles retiennent dans la montagne sans rien en échange. Ce serait un grand geste humanitaire.» Durant son programme radio-télévisé dominical «Allo Président», Hugo Chavez a renouvelé son appel à libérer les otages, en s'adressant cette fois à Alfonso Cano, nouveau dirigeant des Farc.«En Amérique latine, un mouvement guérillero armé n'est pas actuellement à l'ordre du jour, et cela il faut le dire aux Farc», a poursuivi le chef de l'Etat vénézuélien, qui a demandé en début d'année le retrait des Farc de la liste des organisations terroristes, considérant que les rebelles devaient être reconnus comme «des forces insurgées».

«Je dis à Cano: allez, libérez tous ces gens, puis, avec un groupe de pays» démarrons les négociations sur un accord de paix, a insisté Chavez. «C'est ce que je voulais dire à (Manuel) Marulanda», a ajouté le dirigeant vénézuélien, qui a regretté de ne pas avoir obtenu l'accord de la Colombie pour rencontrer l'ancien numéro un des Farc décédé fin mars.

«Le contexte dans lequel se trouve l'Amérique latine et même le contexte des Etats-Unis semble créer des conditions favorables à un processus de paix» en Colombie, ajoute le dirigeant vénézuélien. Pour Chavez, la lutte armée des rebelles est devenue un prétexte à l'interventionnisme américain en Amérique latine. «Vous êtes devenus une excuse, une excuse pour l'empire