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Analyse

Paris fait le pari de l'ouverture avec la Syrie

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publié le 9 juin 2008 à 3h48

Envoyé spécial à Beyrouth. Conforter le Liban indépendant. avant de se tourner vers Damas. Nicolas Sarkozy veut croire qu'«une nouvelle page est peut-être en train de s'ouvrir entre la France et la Syrie». Il l'a répété samedi au cours de sa visite express de cinq heures à Beyrouth et n'exclut pas, à terme, de se rendre lui-même à Damas : «Tout dépendra de la façon dont les choses vont évoluer, que ce soit au niveau de l'ouverture d'une ambassade syrienne à Beyrouth ou du respect de la paix civile au Liban.» En attendant, deux de ses plus proches collaborateurs - Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et Jean-David Lévitte, le conseiller diplomatique - se rendront ces prochains jours à Damas. Alors que les contacts avaient été rompus en décembre 2007, le président français a téléphoné fin mai à son homologue syrien, Bachar al-Assad, pour se réjouir de l'élection d'un président au Liban au terme d'une crise politique de dix-huit mois. Paris a cru voir dans ce dénouement des «développements positifs et concrets» en provenance de la Syrie.

Phare. Mais cette volonté de renouer le dialogue n'est pas seulement liée au contexte libanais. Nicolas Sarkozy aimerait que le dirigeant syrien vienne à Paris le 13 juillet assister au sommet de l'Union pour la Méditerranée. Or ce projet phare de la présidence patine. Outre l'Allemagne, qui le soutient toujours du bout des lèvres, plusieurs pays arabes réunis jeudi à Alger ont réclamé des «éclaircissements