Envoyé spécial à Katmandou Près de deux semaines après la proclamation de la république au Népal, l'ex-roi Gyanendra ne s'est toujours pas exprimé publiquement, et reste terré dans son gigantesque palais du centre de Katmandou. Et bien qu'il ait fait savoir qu'il entendait «quitter pacifiquement son palais», il n'est apparemment pas très coopératif avec la commission chargée de faire l'inventaire des biens de l'ancien royaume. «Nous nous rendons compte que certaines personnes ont du mal à accepter le changement», a déclaré hier à l'AFP une source gouvernementale anonyme, précisant que le roi Gyanendra n'avait pas, pour l'instant, rendu sa couronne. Ce n'est qu'une question de jours puisque lors de sa première session, le 28 mai, l'Assemblée constituante dominée par les ex-rebelles maoïstes lui avait donné jusqu'au 12 juin pour libérer les lieux, qui seront transformés en musée.
«Citoyen ordinaire». Depuis qu'ils ont rejoint la vie politique, les maos sont cependant beaucoup moins virulents concernant le sort de la famille royale. Après avoir exigé pendant des années que le roi soit exilé, voire décapité, ils affirment désormais qu'il est libre de vivre au Népal, comme «citoyen ordinaire». Mais la famille royale élargie reste inquiète, tout comme les généraux et officiers qui gravitaient autour. Après avoir usé de leur statut privilégié pour faire des affaires, cette petite aristocratie craint de devoir rendre des comptes. Vu le manque de transparence qui