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Libération

La Chine et Taïwan reprennent langue en évitant les sujets qui fâchent

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publié le 11 juin 2008 à 3h50

Des lignes aériennes devraient bientôt relier la république populaire de Chine à l'île rebelle de Taiwan. Un saut de puce sur la carte. Mais un grand bond dans le dialogue sino-taïwainais interrompu depuis neuf ans. Les avions qu'attendent avec impatience touristes et hommes d'affaires, contraints depuis des décennies de transiter par Hongkong ou Macao, sont un prélude au réchauffement voulu par les dirigeants des deux côtés du détroit de Formose depuis l'élection en mars du nouveau président taïwanais Ma Ying-jeou.

Une rencontre bilatérale, qualifiée d'historique par la presse chinoise, débute aujourd'hui à l'initiative de la Chine et pour quatre jours entre des représentants de deux organisations chargées des négociations, l'Association for Relations across the Taiwan Strait (Arats) et son homologue taïwanaise, la Strait Exchange Foundation (SEF).

Missiles. L'ambiance sera à la «détente», selon le quotidien officiel China Daily. Et les conversations surtout centrées sur l'économie car le sujet vraiment sensible, la réunification, ne devrait pas être abordé. Pas plus que le démantèlement des missiles chinois dirigés vers Taiwan. «Les conditions sur les discussions politiques ne sont pas encore réunies, a déclaré à l'AFP Li Peng, de l'institut de recherches sur Taiwan à Xiamen (Chine), les discussions aborderont d'abord les sujets faciles, puis les plus épineux.» Pékin a accepté de reprendre le dialogue en mai, après une rencontre «historique»