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14 Juillet: «Ne pas confondre les moments de la Nation et les relations internationales»

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Député UMP de la Drôme, Hervé Mariton revient sur la diplomatie selon Sarkozy alors que le président syrien Bachar el-Assad est invité aux festivités du 14 Juillet à Paris.
par Recueilli par François Meurisse
publié le 12 juin 2008 à 7h00

En décembre, vous étiez l’un des rares députés UMP à déplorer la visite de Mouammar Khadafi en France. L’invitation faite à Bachar el-Assad est-elle, selon vous, du même ordre?

Il y a deux choses distinctes. C’en est une que le Président de la République accueille des chefs d’Etat moyennement recommandables comme Monsieur Khadafi. C’en est une autre qu’ils soient reçus à l’Assemblée nationale. Que Bachar el-Assad vienne en France ne me choque pas. Mais qu’il participe au 14 Juillet me paraît inapproprié.

Le président syrien étant en France le 13 juillet pour le sommet sur l’Union pour la Méditerranée, il était délicat de le renvoyer chez lui 24 heures plus tard…

Je conçois qu'on le reçoive pour ce sommet et que la France lui dise bonjour mais l'inviter à la fête de la Nation, sur la place de la Concorde… Si la question était si complexe, peut-être aurait-il mieux valu organiser ce sommet le 12 pour se laisser un peu de marge.

La Syrie a malgré tout fait un geste ces derniers temps, aidant au déblocage de la situation au Liban…

Il faut saluer tous les gestes de bonne volonté syriens. C’était une excellente idée que le Président aille au Liban et qu’il y aille avec tous les responsables politiques français. C’en eût été une autre de parler du Hezbollah.

Le Tunisien Ben Ali, l’Egyptien Moubarak… Bachar el-Assad ne sera pas le seul dirigeant «problématique» lors de ces festivités...

Il n’est pas interdit d’in