A deux semaines du second tour de l’élection présidentielle, la tension ne baisse pas au Zimbabwe. Le numéro deux de l’opposition, Tendai Biti, a été arrêté jeudi et la police a l’intention de l’inculper pour trahison, un chef d’accusation passible de la peine de mort. Le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a été appréhendé à la mi-journée à l’aéroport de Harare, alors qu’il rentrait d’Afrique du Sud après plusieurs semaines d’exil volontaire.
A son arrivée, il a été interpellé par une dizaine de policiers en civil, qui l’ont menotté avant même qu’il n’atteigne les guichets des services d’immigration. Un porte-parole de la police, Wayne Bvudzijena, a ensuite précisé qu’il serait inculpé pour trahison, l’accusant d’avoir «publié aux alentours du 26 mars un document qui expliquait une stratégie» pour truquer les élections générales du 29 mars. La télévision d’Etat, voix officielle du régime, avait déjà fait état de ce document que le MDC a qualifié de «faux grossier».
Tsvangirai a déjà été arrêté deux fois la semaine dernière
«Un autre chef d’inculpation porte sur la communication et la publication de fausses informations portant préjudice à l’Etat», a ajouté Wayne Bvudzijena, en reprochant au secrétaire général du MDC d’avoir annoncé la victoire de son parti avant la publication des résultats officiels.
Au même moment, dans le centre du pays, le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, a été interpellé et retenu pendant deux heures par la