Ils s’étaient émus de la visite de Mouammar Khadafi en décembre, on les attendait sur l’invitation lancée à Bachar el-Assad. Plus de 24 heures après l’annonce, Bernard Kouchner et Rama Yade ont réagi à la présence du président syrien lors des festivités du 14 juillet prochain à Paris. Et au micro d’Europe 1, le ministre des Affaires étrangères a avoué que «ça ne [l]’amuse pas spécialement»… avant de s’employer à justifier la démarche française.
«Je pense que si on fait l’Union de la Méditerranée et si les Israéliens parlent avec les Syriens en ce moment, ne faisons pas trop les malins» a-t-il déclaré. Le chef de la diplomatie française a fait valoir qu’«il était important de parler avec des gens qui s’opposent». «Cela ne me remplit pas d’aise […] mais c’est comme ça qu’il faut faire. Ou alors, on va maintenir un état de tension et des difficultés et probablement des affrontements» a-t-il ajouté.
«J’ai dit que si l’élection du président (libanais Michel Sleimane) pouvait se faire, après des mois de vide, la France rétablirait des relations normales avec la Syrie», a-t-il rappelé, ajoutant : «Nous sommes en train de le faire». Interrogé pour savoir s’il était «interdit de Damas» dans l’éventualité d’une visite officielle française en Syrie, Kouchner a répondu : «Je ne crois pas être très souhaité».
Pour la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Rama Yade, le carton d’invitation français «est une chance qui est laissée à la paix, ce n’est pas un quitus». Ajoutant sur RTL: «Ce qu