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Libération

George Bush, l'autre guerre du golf

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publié le 13 juin 2008 à 3h52

De notre correspondant à Washington. Normalement, un président devient un «canard boiteux» après l'élection de son successeur, en novembre. Mais George W. Bush, qui doit arriver aujourd'hui en France dans le cadre de sa tournée d'adieu, claudique depuis déjà longtemps. Sa cote de popularité (25 %) est comparable à celle du président Richard Nixon (24 %) pendant l'affaire du Watergate. Il est boudé par son propre camp, et le candidat républicain à sa succession, John McCain, fait tout pour éviter d'être photographié ou filmé en sa présence.

«Corleone». Pour tenter de remonter dans l'estime de ses concitoyens, le Président accorde des entretiens informels à des journalistes de télévision qui lui sont encore favorables. Mais le dernier de ces exercices maladroits a mal tourné. «Monsieur le Président, vous n'avez pas joué au golf ces dernières années. Est-ce que c'est en rapport avec l'Irak ?» lui demandait au mois de mai un journaliste à qui cette question étrange a probablement été soufflée. «Oui, c'est vrai. Je ne veux pas qu'une mère dont le fils est mort récemment voie le commandant en chef jouer au golf. Je crois que je dois à ces familles d'être le plus solidaire possible. Et jouer au golf en pleine guerre est un mauvais signal», énonce Bush, racontant que cette louable idée de lui est venue sur un parcours de 18 trous au Texas. Ses adjoints, dit-il, venaient de lui annoncer la mort, dans un attentat, de Sergio Vieira de Mello, le représentant des Nations un