L'Union européenne va entamer ce lundi un ballet diplomatique pour affirmer la détermination des capitales européennes à surmonter le "non" irlandais au traité de Lisbonne -- avec ou sans l'Irlande.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se réunissent lundi à Luxembourg pour tâter le terrain après ce coup de tonnerre qui risque de torpiller trois années d'efforts pour dépasser les "non" français et néerlandais de 2005 à la Constitution européenne, dont est issu le projet de traité.
Hasard du calendrier, Nicolas Sarkozy, qui présidera l'Union européenne à partir du 1er juillet, se rendra le même jour en République tchèque, seul pays qui hésite à poursuivre la ratification de ce texte, contrairement au Royaume-Uni.
Enfin, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se retrouveront jeudi et vendredi à Bruxelles pour sonder leur homologue Brian Cowen sur ce qu'il propose de faire.
Car toutes les capitales en sont convenues: c'est à l'Irlande de donner la clé à ses partenaires européens.
"Le traité a été signé par tous les 27 Etats membres", a déclaré vendredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, en estimant que le gouvernement de Dublin avait une "responsabilité particulière" en la matière.
Dès l'annonce du résultat du référendum irlandais, les réactions des capitales ont démontré que la situation est totalement différente de celle qui prévalait en 2005.
SARKOZY À LA MANOEUVRE
A l'époque, plusieurs pays importants, dont la Grande-Bretagne et la Po