Menu
Libération

La force européenne prise pour cible par les rebelles

Article réservé aux abonnés
publié le 16 juin 2008 à 3h54

La question n'était pas de savoir si un tel incident pouvait se produire, mais quand, tant la situation est instable dans l'est du Tchad. Samedi, un échange de tirs a eu lieu dans cette zone entre des soldats irlandais de l'Eufor, la force européenne déployée sur place, et des rebelles opposés au régime du président Idriss Déby Itno. Pris pour cible, les soldats irlandais auraient répliqué par des tirs de sommation. Il n'y a pas eu de victime de leur côté, a affirmé l'un de leur porte-parole. Aucun bilan n'était disponible, hier, dans les rangs des rebelles. Cet incident - le premier du genre depuis le début de l'opération Eufor au Tchad - s'est déroulé en marge de l'attaque de la localité de Goz-Beïda par une colonne rebelle constituée d'une centaine de véhicules.

Persuasion. A intervalles réguliers, les opposants armés au régime de N'Djamena lancent des offensives échevelées depuis l'est du pays, avec l'aide du Soudan voisin, en direction de la capitale, N'Djamena. Khartoum accuse le président Déby de soutenir lui-même les groupes rebelles qui opèrent au Darfour depuis 2003. Déployée depuis ce printemps à l'instigation de la France, très présente dans son ancienne colonie, l'Eufor se veut une force neutre, vouée à la protection des centaines de milliers de déplacés tchadiens et de réfugiés soudanais du Darfour, qui tentent de survivre dans cette région aride. A Goz-Beïda, les camps sont placés sous la protection d'un bataillon d'infanterie de l'armée irlandaise, sous le dra