Alors qu’Israël et le Hamas s’apprêtent à suspendre les hostilités dans la bande de Gaza à la faveur d’une trêve négociée par l’entremise de l’Egypte, Ehud Olmert a averti que ce cessez-le-feu serait «fragile et pourrait être bref». «Nous ne nous faisons pas d’illusion, […] le Hamas n’a pas changé de peau», a déclaré le premier ministre israélien, avant d’assurer que «si le terrorisme continue, Israël devra travailler pour éliminer la menace». Les forces armées de l’Etat hébreu ont d’ailleurs pour consigne de se préparer en cas d’échec de la trêve.
Pour Haïm Ramon, numéro deux du cabinet Olmert, ce cessez-le-feu est un constat d’échec d’Israël: «Au Proche-Orient, il y a une lutte entre les pays modérés et l’islam radical et quand ce dernier l’emporte, nous (Israël) essuyons une défaite». A Sdérot, principale ville d’Israël cible des tirs palestiniens de Gaza, on ne croit guère à la trêve. «La bande de Gaza, c’est comme une bombe qui va nous exploser au visage», estime Dina Cohen, 21 ans, étudiante.
Les Etats-Unis, la France et la Syrie apportent leur soutien
De son côté, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé «tous les mouvements dans la bande de Gaza à adhérer à la trêve», alors que le Jihad islamique, qui revendique régulièrement des tirs, a annoncé qu’il n’y ferait «pas obstacle».
Washington a pour sa part salué prudemment la trêve en espérant qu’elle signifiait la fin des tirs de roquettes sur Israël et en exhortant le Hamas à renoncer au «terrori