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Libération

Israël et le Hamas, de trêve lasse

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publié le 18 juin 2008 à 3h56

La journée d'hier a commencé comme d'habitude dans la bande de Gaza, par un bilan : six Palestiniens tués dans trois raids d'hélicoptères israéliens. C'est en début d'après-midi qu'elle est sortie de l'ordinaire, lorsque l'agence officielle égyptienne a annoncé la conclusion d'une trêve entre Israël et le Hamas. L'arrêt des tirs de roquettes palestiniens vers l'Etat hébreu et des incursions et bombardements israéliens est censé entrer en vigueur à partir de 6 heures du matin demain. Israël et le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza depuis un an, négociaient depuis des semaines par l'intermédiaire de l'Egypte, puisqu'ils n'entretiennent aucun contact direct. Le Caire, dont le chef des services de renseignements, Omar Souleimane, s'est dépensé sans compter pour arracher cet accord, a promis de lutter efficacement contre le trafic d'armes vers la bande de Gaza.

Prisonniers. Mais Israël, comme le Hamas, a dû revoir ses exigences à la baisse. Le Hamas réclamait la levée du blocus de la bande de Gaza : elle sera graduelle et conditionnée à la bonne application de la trêve. Israël exigeait aussi la libération du caporal Gilad Shalit, enlevé en lisière de la bande de Gaza par des activistes palestiniens il y a deux ans, en échange d'un arrêt des incursions et bombardements. L'Etat hébreu a dû renoncer à cette exigence dans l'immédiat et le sort du caporal a été renvoyé à des discussions ultérieures. Le Hamas, qui a transmis la semaine dernière une lettre de Shalit, souh