En annonçant qu'il renonçait à financer sa campagne avec des fonds publics, préférant recourir à la générosité de ses nombreux donateurs, Barack Obama a décroché trois «nez de Pinocchio» sur le compteur du Washington Post qui compare les déclarations des candidats à la Maison Blanche, traquant leurs revirements. Il est le premier candidat à renoncer à la manne publique, qui fixe un seuil de dépenses, depuis la création de ce système dans les années 70 après le scandale du Watergate (lire ci-dessous).
«Concurrents». Le sénateur de l'Illinois a réservé la primeur de sa décision à ses partisans en postant une vidéo sur son site web : «Ce n'est pas une décision facile, parce que j'ai toujours défendu un système robuste de financement public des élections. Mais le système [.] ne fonctionne pas et nous faisons face à des concurrents qui sont passés maîtres dans l'art de le déjouer.»
En réalité, cette décision n'a guère surpris à Washington, même si Obama est revenu sur un engagement, pris en septembre, de «trouver activement un accord avec le candidat républicain pour préserver le système de financement public des élections». Si certains ergotent sur le fait de savoir si Obama s'était fermement engagé, ou non, à accepter l'argent public, il est certain que son équipe de campagne n'a pas «activement» cherché à trouver un accord avec son rival John McCain.
Et pour cause : depuis l'annonce de sa candidature en janvier 2007, le candidat démocrate s'est