Envoyé spécial à Alger. Les bras chargés de contrats, François Fillon est allé plaider, à Alger, la cause de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Il en a, de son propre aveu, «très longuement parlé» hier avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Et a eu droit à un accueil poli, sans enthousiasme exagéré. «Chaque chose en son temps», a murmuré Bouteflika sur le perron de son palais d'El Mouradia, interrogé sur son éventuelle présence au sommet organisé par Nicolas Sarkozy, le 13 juillet à Paris.
«Signes positifs». A peine moins elliptique, le Premier ministre français se contentait de louer «la chaleur» de son hôte ainsi que la «très grande franchise» de leurs échanges. Signe de l'intérêt qu'ils portent au projet, les Algériens ne la désignent plus que par son sigle, UPM. Mais ils en préfèrent la version originale, lancée par Sarkozy pendant sa campagne électorale.
Modifié pour surmonter les réticences de Berlin, le nouveau projet incluant les 27 Etats de l'UE laisse le chef du gouvernement algérien, Abdelaziz Belkhadem, sceptique : «Nous avons encore besoin d'explications. On ne sait pas si on doit discuter avec Paris ou avec Bruxelles», a-t-il expliqué. Paris doit se faire une raison : «Bouteflika ne fera connaître qu'au tout dernier moment sa décision de se rendre à Paris le 13 juillet», expliquait hier un diplomate français. En attendant, il faut, selon lui, se satisfaire des «signes positifs» envoyés par Alger. On so