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Libération

Quatre Français d'Areva kidnappés

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publié le 23 juin 2008 à 4h00

Quatre cadres français travaillant au Niger pour le groupe nucléaire Areva ont été enlevés, hier, par des rebelles touaregs du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice). Selon un porte-parole du groupe français, il s'agit de trois hommes - un directeur d'exploitation et deux de ses collaborateurs - et d'une femme, une géologue, âgés de 30 à 50 ans.

Les rebelles affirment les avoir enlevés alors qu'ils effectuaient un jogging en plein centre-ville d'Arlit (nord du Niger), une région stratégique où Areva exploite des mines d'uranium depuis quarante ans. Celui-ci alimente près du tiers des centrales nucléaires françaises.

«En bonne santé». Hier soir, le MNJ, en conflit ouvert avec le régime de Niamey depuis début 2007, s'est voulu rassurant, promettant de relâcher ses otages au plus vite. «Ils sont en bonne santé et sont arrivés à notre camp. Nous ne demandons rien pour leur libération. Nous voulons faire passer le message au gouvernement[nigérien]qu'il est impossible de faire quoi que ce soit en matière de prospection et d'exploitation avant le règlement des problèmes dans le nord du pays», a expliqué à l'AFP le chef du MNJ, Agali Alambo.

Sur son site (1), le MNJ dit vouloir adresser un avertissement aux compagnies minières qui opèrent dans le nord du Niger avec l'assentiment du pouvoir. Les rebelles touaregs ont toujours affirmé avoir pris les armes contre le pouvoir central pour l'obliger à respecter leurs droits. Le MNJ, dont l'émergence a coïncidé ave