Est-ce parce qu’il a dû soutenir la position de l’Elysée sur Khadafi, Assad et consorts? Dimanche, Bernard Kouchner n’a pas mâché ses mots concernant Robert Mugabe. Selon le ministre français des Affaires étrangères, le président zimbabwéen «qui se croit désigné par Dieu et que Dieu doit maintenir à son poste, n’est rien qu’un escroc et un assassin, il faut le dire avec force».
Quant au retrait de la course à la présidentielle de son opposant Morgan Tsvangirai à cause des violences, c’est «le plus grand déni de démocratie que l’Afrique ait connu», a déclaré Kouchner à Jérusalem, en marge de la visite d’Etat du président Nicolas Sarkozy.
A la suite d’une vague de violences visant ses partisans, Tsvangirai, qui avait devancé Robert Mugabe lors du premier tour de l’élection présidentielle, a annoncé dimanche qu’il ne participerait pas au second tour le 27 juin. Il a affirmé qu’il ne pouvait pas demander aux électeurs de «risquer leur vie».
«Il a jeté l’éponge parce qu’on a assassiné les partisans et surtout les militants de son parti. Et donc, il n’est pas question pour la France d’accepter cette fausse élection qui viendrait avec un seul candidat […] et il n’est pas question d’en accepter le résultat», a affirmé à la presse le chef de la diplomatie française.
«La France n’accepte pas cela […]. Avec nos partenaires et j’espère un nombre très important de pays africains, nous sommes déterminés non seulement à ne pas accepter un résultat éventuel d’élection truquée, scandaleuse et sa