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Libération

Sarkozy emballe Bethléem

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publié le 25 juin 2008 à 4h02

Envoyé spécial à Bethléem Apprenant que sur deux jours de visite en Israël, Nicolas Sarkozy ne consacrerait que trois heures aux Palestiniens et ne déposerait pas lui-même de gerbe au mausolée de Yasser Arafat à Ramallah, la capitale politique, les dirigeants palestiniens ont proposé habilement de le recevoir à Bethléem. D'abord, la ville accueille la basilique de la Nativité, emblématique de l'héritage chrétien en Palestine et un symbole cher à Sarkozy. Ensuite, la localité porte témoignage de l'occupation israélienne, comme le montrent les patrouilles de Tsahal à l'intérieur de cette localité.

Réserves. Par ailleurs, pour accéder à la ville et au lieu saint, il lui faudrait franchir l'impressionnant mur de séparation israélo-palestinien, haut d'environ huit mètres à cet endroit, qui casse brutalement les paysages bibliques. Le chef de l'Etat français ne pouvait dès lors que remarquer cette enceinte flanquée de miradors - ce qui n'aurait pas été le cas s'il s'était rendu à Ramallah - et l'évoquer publiquement. Il l'a fait lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. «Nous avons pu voir ce que représentent les check-points [les postes de contrôle militaires, ndlr], le mur, les incompréhensions», a-t-il déclaré à Bethléem, où il était accompagné de Carla Bruni et de plusieurs membres du gouvernement.

Sur ce mur, que les Palestiniens ne cessent de dénoncer comme intolérable mais qui recueille l'approbation