Trois jours après s’y être réfugié, Morgan Tsvangirai a quitté l’ambassade des Pays-Bas ce mercredi midi à Harare. Mais le leader de l’opposition zimbabwéenne y a fait son retour deux heures plus tard, après avoir exposé, à son domicile, ses revendications devant la presse. Celui qui a renoncé au second tour de l’élection présidentielle de vendredi a plaidé pour un «règlement politique négocié» du conflit que vit le pays.
Comme préalable à toute négociation avec le régime du président Robert Mugabe, Morgan Tsvangirai exige la libération de «tous les prisonniers politiques, y compris le secrétaire général [de son parti, le Mouvement pour le changement démocratique, ndlr] Biti et 2.000 autres personnes». Il appelle ensuite de ses vœux une «période de transition» qui permettrait «au pays de guérir».
Selon lui, cette solution a l’appui d’un nombre croissant de dirigeants africains. Raison pour laquelle il «demande à l’Union africaine (UA) et à la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) de mener l’initiative». Il a d’ailleurs appelé l’Afrique à «l’action maintenant».
Et l’action pour Tsvangirai, c’est d’abord le déploiement de «troupes armées de maintien de la paix». «Je n’ai pas demandé d’intervention militaire» au Zimbabwe, «j’ai demandé des troupes armées de maintien de la paix», a-t-il déclaré. Une réponse à l’Afrique du Sud qui a exclu toute intervention armée au Zimbabwe, lors de la réunion extraordinaire de la commission de sécurité de la SADC, composée du Swazi