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Libération

Dmitri Medvedev affiche un visage conciliant avec l'Union européenne

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publié le 27 juin 2008 à 4h03

«La Russie a bien changé. et nous allons avoir fort à faire !» Les négociateurs européens arrivés hier à Khanty-Mansiysk, la «capitale» du pétrole russe, pour le XXIe sommet Russie-Union européenne (UE) ont eu droit à un accueil soigné, qui n'est pas innocent. Soucieuse de montrer sa puissance retrouvée, la Russie a invité les Européens dans une de ses villes les plus riches, située directement sur ses gisements de pétrole et briquée tout exprès pour le sommet.

Embargo. C'est dans ce cadre que les représentants européens, emmenés par le président de la Commission José Manuel Barroso, doivent prendre langue avec le nouveau président russe Dmitri Medvedev et lancer les négociations pour un nouvel «accord de partenariat stratégique». Le premier accord de ce type avait été signé en 1994 par Boris Eltsine, président d'une Russie alors au bord de la décomposition. Il a expiré l'an dernier, laissant les deux parties bien en peine d'organiser sa succession.

Pendant dix-huit mois, la Pologne a bloqué le lancement des négociations pour protester contre un embargo russe sur sa viande. Puis la Lituanie s'y est mise, protestant contre l'interruption des livraisons de pétrole russe à sa raffinerie et exigeant que l'UE se préoccupe davantage des méfaits de la Russie en territoire géorgien. Le veto lituanien a été vite levé, l'Union européenne se montrant de toute façon de plus en plus soucieuse de sa sécurité énergétique et des conflits abkhazes et ossètes, proches de ses nouvelles fr