«Evidemment nous sommes au courant de la soi-disant élection qui a lieu aujourd’hui. La Commission européenne ne considère pas cette élection comme légitime ou valide.» Ce vendredi, Krisztina Nagy, porte-parole de la Commission européenne, a dénoncé la tenue du second tour du scrutin présidentiel au Zimbabwe.
Lors d’un point presse, elle a ajouté que cette élection, où le chef de l’Etat sortant Robert Mugabe est le candidat unique, était «une imposture». «L’élection est creuse et les résultats seront aussi creux et dénués de signification», a-t-elle ajouté dénonçant un processus électoral «dominé par une campagne de violence et d’intimidation dirigée par le gouvernement».
Les Zimbabwéens votaient vendredi pour un simulacre de présidentielle à laquelle seul se présente le chef de l’Etat Robert Mugabe, qui à 84 ans s’estime investi d’un pouvoir de droit divin.
Le leader de l’opposition Morgan Tsvangirai, qui a annoncé dimanche son retrait face à l’ampleur de la répression, a estimé que 200.000 personnes ont été déplacées, près de 90 de ses partisans tués et plus de 10.000 personnes blessées depuis les élections générales du 29 mars. Le régime, au pouvoir depuis l’indépendance de la Rhodésie en 1980, a ignoré son retrait et les bulletins de vote portent toujours son nom.
Le pouvoir avait essuyé une défaite historique aux élections générales du 29 mars, perdant le contrôle de la Chambre des députés, tandis que Tsvangirai remportait le premier tour de la présidentielle, avec 47,9% de