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Libération

Ils font l'Europe de l'Economie

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A la veille de la présidence française, «Libération» dresse le portrait de 36 personnalités émergentes de l’Union.
par ERIC JOZSEF, JEAN QUATREMER, SÉBASTIEN BUFFET, CÉCILE THIBAUD, KARINE LE LOËT, MARIELLE VITTUREAU, CHRISTOPHE ALIX
publié le 30 juin 2008 à 7h00

John Elkann . 32 ans, italien, vice-président du groupe automobile turinois.

Dans le berceau de Fiat

Il ne lui reste plus qu’à franchir la dernière marche. Propulsé en 1997 au conseil d’administration de Fiat, désigné vice-président du groupe automobile il y a quatre ans, président de l’Ifil, le cœur financier de la famille Agnelli depuis mai, John Elkann est destiné à prendre les rênes de l’empire de Turin. Pour l’heure, le groupe en pleine renaissance continue d’être dirigé par Luca Cordero di Montezemolo et l’administrateur délégué Sergio Marchionne. Mais John Elkan n’est plus seulement le représentant les intérêts du clan familial placé là par le patriarche Gianni Agnelli pour remplacer son grand-oncle Giovanni Alberto Agnelli victime à 33 ans d’un cancer foudroyant. Les hommes de confiance de l’«Avvocato», disparu en 2003, l’ont accompagné et préparé professionnellement comme on aurait autrefois éduqué un dauphin. Déjà, dès sa plus jeune enfance, Gianni Agnelli avait veillé à la formation de son petit-fils l’emmenant dans ses téméraires sorties maritimes et montagnardes. Après des études à Paris et un diplôme d’ingénieur au polytechnique de Turin, celui que l’on surnomme «Jaki» avait dû effectuer des stages en entreprise afin de connaître la dure réalité du travail à la chaîne ou le fonctionnement des services marketing. Posé et réfléchi autant que son frère cadet Lapo est exubérant, John Elkann semble prêt. Il a le style, comme il le montrait en mai dern