Les observateurs électoraux de l'Union africaine (UA) sont très, très prudents. Alors qu'un sommet de l'Union s'est ouvert ce lundi à Charm el-Cheikh en Egypte, ils ont dû se mouiller un peu. Et avouer que «le scrutin au Zimbabwe n'a pas été conforme aux normes de l'Union africaine sur les élections démocratiques».
Tout en assurant que le jour du scrutin s'était déroulé dans le calme, les observateurs africains ont aussi relevé que «la campagne électorale avait été marquée par des violences» et que «la peur des violences a découragé les électeurs». Enfin, ils ont dénoncé l'absence «d'accès équitable aux médias publics».
Cependant, ils ajoutent que «la mission d'observateurs de l'UA est encouragée par la volonté affichée des deux parties d'entamer un dialogue constructif dans le but d'assurer la paix, la stabilité et le développement au Zimbabwe». Prochaines étapes : un rapport sera remis aux 53 pays de l'UA puis ces conclusions seront communiquées au gouvernement zimbabwéen.
Dans le reste de la communauté internationale en revanche, les condamnations de la réélection de Robert Mugabe vendredi se multiplient. Selon le premier ministre britannique Gordon Brown, les dirigeants de l'UA doivent faire savoir de manière «absolument claire qu'il doit y avoir du changement et un nouveau gouvernement» au Zimbabwe. «Le message qui vient du monde entier est que ces prétendues élections ne seront pas reconnues.»
Le commissaire eu