Beaucoup d'Américains veulent croire qu'il pourra être un véritable agent du changement (de la gauche, bien sûr). D'autres, tout aussi nombreux, craignent qu'il ne soit finalement juste un politicien comme un autre, maître dans l'art du «recentrage». «Barack Obama sera-t-il le Ronald Reagan de la gauche, un président qui a profondément transformé le pays ? Ou sera-t-il juste un autre Bill Clinton ? [.] A ce stade, il a l'air définitivement clintonien.» Paul Krugman, le célèbre économiste chroniqueur du New York Times, résume le sentiment général qui prévaut à l'égard du candidat démocrate à la Maison Blanche depuis qu'il a décroché la nomination de son parti. Les derniers revirements de Barack Obama alimentent toutes les chroniques.
Port d'armes. Ce fut d'abord sa décision de renoncer aux fonds publics - et plafonnés - pour financer sa campagne électorale, préférant au contraire continuer à lever des contributions privées sans limite de plafond. La semaine dernière, il a salué la décision de la Cour suprême qui a confirmé le droit de chacun de posséder et de porter une arme à feu, invalidant ainsi une loi de la capitale fédérale, Washington, qui interdisait depuis 1976 le port d'armes à ses résidents. «J'ai toujours pensé que le deuxième amendement [de la Constitution] protège le droit des individus à porter une arme, mais je m'identifie aussi avec le besoin des communautés minées par la criminalité qui cherchent à protéger leurs enfants de la violence»,