Menu
Libération

L'espoir d'une ville nouvelle dans les collines autour de Ramallah

Article réservé aux abonnés
publié le 1er juillet 2008 à 4h07

«Je rêve ou je vais vraiment pouvoir acheter un appartement et quitter ce trou à rats ?» Rami Hamad a du mal à croire qu'il pourra, d'ici dix-huit mois, emménager dans un appartement flambant neuf de la ville nouvelle de Rawabi («Les collines» en arabe), la première ville nouvelle de Palestine, à une dizaine de kilomètres au nord de Ramallah.

Rami, 32 ans, responsable d'un centre de santé, habite avec son épouse Wafa, 23 ans, assistante sociale, dans un deux-pièces humide au deuxième sous-sol d'un immeuble à la cage d'escalier nauséabonde. Comme eux, des milliers d'habitants de Ramallah se sont inscrits pour acheter un logement à Rawabi, dont les premiers bâtiments devraient être achevés en 2010, selon la société palestinienne Bayti, responsable du projet. «Nous recevons 500 appels par jour et 2 500 personnes se sont déjà enregistrées sur Internet», explique, enthousiaste, Bashar Masri, PDG de Bayti et président du groupe Massar International. «Les logements accessibles aux couples aux revenus modérés sont en nombre totalement insuffisant à Ramallah et dans ses alentours», ajoute-t-il.

Selon ses estimations, il manque plus de 200 000 logements dans l'ensemble de la Cisjordanie. La situation est particulièrement criante à Ramallah, où la plus grande partie de l'activité économique en Cisjordanie s'est concentrée depuis le début de la deuxième Intifada en 2000. En raison de la multiplication des barrages israéliens, entreprises et salariés ont en effe