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Libération

Des espions infiltrés au sein des Farc, clé de la libération

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Selon le ministre colombien de la Défense, les services de renseignement militaires sont parvenus à placer au moins un de leurs hommes au sein du «secrétariat des Farc», l'organe de commandement de la guérilla.
French-Colombian hostage Ingrid Betancourt (C) next to her mother Yolanda Pulecio smiles at her husband Juan Carlos Lecompte (R) upon her arrival at the Catam air base in Bogota on July 2, 2008. Betancourt along with three US nationals and 11 other FARC hostages were released from their captivity by the Colombian Army. AFP PHOTO/Rodrigo Arangua (Ingrid Betancourt avec sa mère et son mari mercredi à l'aéroport de Bogota (AFP))
par AFP
publié le 3 juillet 2008 à 14h15

L'opération de libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages des Farc est le fruit de l'infiltration d'un agent de renseignement au sein de la direction de la guérilla, a expliqué le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos.Le militaire est parvenu à rassembler les 15 otages (Ingrid Betancourt, trois Américains et onze Colombiens), détenus jusque-là séparément en trois groupes, dans un lieu où ils ont été récupérés par un hélicoptère de l'armée colombienne. L'appareil était peint en blanc et les membres de l'équipage étaient déguisé en guérilleros afin de faire croire qu'il s'agissait d'un simple transfert de prisonniers.

"C'est une opération sans précédent qui restera dans l'histoire pour son audace", a déclaré le ministre lorsqu'il a expliqué le déroulement de l'opération devant la presse. Les otages ont été libérés grâce à "une opération au cours de laquelle on a réussi à infiltrer le premier cercle des Farc". "Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie", ont été les premiers mots d'Ingrid Betancourt dans une déclaration à la radio colombienne Caracol. "L'opération a été absolument impeccable", a ajouté l'ex-otage.

Les services de renseignement militaires sont parvenus "grâce à divers subterfuges" à placer au moins un de leurs hommes au sein du "secrétariat des Farc", l'organe de commandement de l'organisation de guérilla, a ajouté le ministre, sans