"Les conditions de nos libérations ont été complétement surréalistes. Nous étions levés depuis cinq heures du matin,
a raconté Ingrid Betancourt.
Ils
(les geôliers des Farc)
nous avaient demandé de ranger nos affaires et ils nous ont fait attendre toute la matinée en nous disant qu'ils ignoraient ce qui allait se passer".
Selon le déroulement de cette opération présenté par le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos, l'armée avait infiltré des hommes parmi les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc-marxistes) chargés de surveiller les otages. Ces derniers étaient parvenus à faire croire aux geôliers des Farc que des dirigeants de l'état-major des rebelles voulaient rencontrer les otages et qu'il fallait dans cet objectif les regrouper.
"Une heure avant que les hélicoptères n'arrivent, j'ai parlé avec le commandant (des Farc) Asprilla et il m'a dit que nous allions tous monter dans un hélicoptère et que nous irions dans un endroit qu'il ne connaissait pas pour parler avec un dirigeant des Farc. Asprilla pensait qu'il s'agissait d'Alfonso Cano (le nouveau chef des rebelles)", a dit Ingrid Betancourt.
«La confusion a été totale»
"Quand les deux hélicoptères blancs sont arrivés, et je dois confesser que j'ai ressenti quelque chose d'étrange parce que normalement lorsque nous entendions les hélicoptères arriver nous sortions en courant pour nous cacher. Et cette fois ils étaient devant nous e