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Libération

Betancourt libérée contre une rançon ?

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French-Colombian politician Ingrid Betancourt speaks during a news conference in Bogota July 3, 2008. Betancourt, the symbol of rebel hostages in Colombia, hugged and wept with her children for the first time in six years after a military rescue that dealt a severe blow to already weakened guerrillas. The former presidential candidate was rescued by the Colombian military on Wednesday along with three Americans and 11 other hostages long held by the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC). REUTERS/John Vizcaino (COLOMBIA) (Ingrid Betancourt, lors de la conférence de presse jeudi à bogota. Photo reuters)
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publié le 4 juillet 2008 à 14h38

Des dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) auraient touché des millions de dollars pour libérer leur otage Ingrid Betancourt et ses 14 compagnons, a affirmé vendredi la Radio Suisse Romande (RSR).


«Les 15 otages ont en réalité été achetés au prix fort, après quoi toute l'opération a été mise en scène», a rapporté la radio publique dans son journal de la mi-journée, citant «une source proche des événements, fiable et éprouvée à maintes reprises ces dernières années». La Suisse a été chargée ces dernières années avec l'Espagne et la France, par le président colombien Alvaro Uribe, d'une mission de médiation avec les Farc.

Quelque 20 millions de dollars ont été versés aux ravisseurs, a assuré la RSR, précisant que les Etats-Unis, dont trois agents ont été libérés mercredi, étaient «

à l’origine de la transaction

». Selon la RSR, c’est l’épouse de l’un des gardiens des otages qui a servi d’intermédiaire pour la transaction, après avoir été arrêtée par l’armée colombienne. Réintégrée au sein des Farc, elle a obtenu de son mari qu’il change de camp, a expliqué la radio.

La «mise en scène» de la libération des otages permet selon la radio suisse au président Uribe «de s'en tenir à sa ligne qui exclut toute négociation avec les rebelles tant que les otages ne sont pas libérés». «Ce coup d'éclat lui permet de redorer son blason» alors qu'il a demandé l'organisation d'une élection présidentielle an