(à Québec) La polémique est partie jeudi de Québec et est arrivée vendredi à Paris. La cause : les propos de Ségolène Royal sur le rôle de Nicolas Sarkozy dans la libération d'Ingrid Betancourt. La droite, comme convenu, lui est tombée dessus à bras raccourcis pour avoir affirmé que le Président «n'a été absolument pour rien dans cette libération». Mais à gauche aussi des voix se sont élevées pour condamner l'ex-candidate. Comme celle de Jack Lang, qui a estimé vendredi que «minimiser» la place de Sarkozy dans cette affaire relevait d'une «rare mesquinerie et d'un manque d'élégance morale».«Les querelles autour d'une prétendue récupération politique me paraissent dérisoires.»Ou celle du député fabiusien du Gers, Philippe Martin, jugeant «assez triste et un peu consternant» le propos incriminé.«Qu'on le veuille ou non, les appels [que Nicolas Sarkozy] a pu faire passer, parfois par Radio France Internationale, la mobilisation qu'il a entretenue en France ne sont pas de nature à faire l'objet d'une critique.»
Phrase.Tout commence jeudi. Tandis que la délégation française conduite par François Fillon est réunie autour du déjeuner offert par le maire de Québec à l'occasion du 400e anniversaire de sa ville, Royal, entourée de quelques journalistes, découvre, dans un salon de son hôtel, les images de l'ex-otage embrassant ses enfants. Devant les caméras, elle dit son admiration pour son «courage physique».Interrogée sur le rôle de Sarkozy, elle en souli