Le secret de polichinelle prendra fin demain au Japon. En marge du sommet du G8 de Toyako, Nicolas Sarkozy rencontrera son homologue chinois, Hu Jintao, pour lui confirmer qu'il participera bien à la cérémonie d'ouverture des JO, début août, à Pékin. La fin d'un faux suspense puisqu'en réalité le président français n'a jamais véritablement envisagé de bouder cet événement.
Officiellement, Nicolas Sarkozy liait sa participation à ce raout politico-sportif aux progrès du dialogue entamé entre le gouvernement chinois et les représentants du dalaï-lama. Or, comme par enchantement, les discussions ont repris le 1er juillet à Pékin. Une première entrevue informelle sino-tibétaine avait déjà eu lieu début mai à huis clos dans le sud de la Chine. Sur France 3 en début de semaine dernière, Sarkozy avait indiqué que si «le dalaï-lama et le président chinois reconnaissaient des progrès, alors l'obstacle à [sa] participation serait levé». Présidence de l'UE oblige, il s'est assuré que ses partenaires européens n'avaient pas d'objection à sa venue en Chine. Ni l'Allemande Angela Merkel, ni le Britannique Gordon Brown, qui ne prendront pas part à la cérémonie d'ouverture des JO, n'en ont manifesté.
C'est lors du passage de la flamme olympique en avril à Paris, avec son cortège de manifestations antichinoises liées à la répression au Tibet, que Nicolas Sarkozy a pris conscience qu'il devait prendre publiquement des distances avec Pékin. Une nécessité davantage dictée par l'humeur de l