Il ne faut surtout pas leur parler de nationalisme. Eux préfèrent évoquer le «patriotisme», la «fierté nationale» pour décrire les actions des Chinois de France depuis le passage de la flamme olympique à Paris, le 7 avril. Ils sont étudiants, chercheurs, ingénieurs, commerçants et se mobilisent pour faire entendre une «autre voix que celle des protibétains». Car ils n’ont toujours pas digéré le fiasco de la torche.
Certes la passion du printemps est retombée, elle s'est muée en un grand élan de solidarité après le tremblement de terre du Sichuan en mai : des collectes ont été organisées dans des commerces de Belleville, à Paris, au profit de la Croix-Rouge chinoise. L'imminence des JO a fini de cimenter la mobilisation des communautés chinoises dans l'Hexagone, exaspérées des critiques à l'encontre de leur pays.
«Ras-le-bol». Ping Lin s'emballe tout seul. Cet ingénieur de 44 ans «ne supporte plus la propagande, ni la manipulation des médias» véhiculée, selon lui, sur la Chine. «On dit que nous subissons un lavage de cerveau. Mais cela fait vingt-cinq ans que je vis en France !» dit le président de l'Association des ingénieurs chinois en France, qui compte plus de 150 adhérents dans de «grandes sociétés du CAC 40. Vous croyez que je n'ai pas appris à prendre du recul par rapport à ce que dit Pékin ?»
Donatien Schramm, qui dirige l'association Chinois de France - Français de Chine, basée elle aussi à Belleville, évoqu