Après plus de quatre ans de tractations et malgré une opinion publique largement défavorable, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a signé, hier à Prague, avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, un accord sur l'implantation d'une base de radars sur le sol tchèque. L'autre partie de ce dispositif devrait être déployée en Pologne avec une base antimissile, mais les négociations se poursuivent avec Varsovie. Le but affiché des Etats-Unis est officiellement de prévenir d'éventuelles attaques de pays comme l'Iran. «C'est vraiment un accord historique, un accord convenant pour des amis et alliés affrontant une menace commune», a déclaré hier Condoleezza Rice.
Grève de la faim. Cet accord doit être ratifié par le Parlement tchèque, très divisé, à l'instar de l'opinion publique. Jouant sur la fibre historique, le Premier ministre, Mirek Topolánek, a fait référence au plan Marshall, assurant que la République tchèque ne pouvait se permettre de «commettre à nouveau une telle erreur» en rejetant l'offre américaine. Ces arguments ne seront sans doute pas suffisants pour convaincre les 70 % de Tchèques hostiles à l'installation de ces radars. Même si l'ancien président Václav Havel a apporté son soutien à ce projet, tandis qu'un journaliste connu pour ses prises de position pour la légalisation de la marijuana a, de son côté, entamé une grève de la faim pour protester contre «le populisme des hommes politiques tchèques qui refu