Menu
Libération
Portrait

Kantar, doyen des détenus en Israël, rentre en héros

Article réservé aux abonnés
publié le 16 juillet 2008 à 4h19

De notre correspondante à Beyrouth Le Hezbollah s'y prépare depuis des jours. Le retour de Samir Kantar - le doyen des prisonniers arabes en Israël -, de quatre miliciens du parti de Dieu et de 199 dépouilles de combattants libanais et palestiniens sera célébré aujourd'hui avec faste dans l'ensemble du Liban. «C'est une victoire pour tous les Libanais, affirme un membre du parti chiite. Après des années de lutte, le dossier des détenus va enfin être clos.»

Ce matin, le Hezbollah et l'Etat hébreu doivent procéder à un échange de prisonniers sous l'égide du Comité international de la Croix-Rouge. Tandis que le premier restituera deux soldats, Eldad Regev et Ehud Goldwasser, enlevés en juillet 2006 - ce qui allait déclencher une guerre de trente-trois jours - et présumés morts, le second libérera notamment Kantar, héros national au Liban. «Il n'est pas seulement un symbole pour notre famille mais pour tous ceux dans notre pays qui soutiennent le droit à larésistance», répète inlassablement son frère Bassam, qui voue une admiration sans borne à cet aîné qu'il n'a jamais connu. «Samir est quelqu'un de très courageux. Je remercie le Hezbollah pour sa libération. Il remporte une grande victoire.»

Zodiac. Le parti de Dieu n'existait pas quand son frère a été arrêté en Israël. Nous sommes alors en 1979, au début de la guerre civile libanaise. Samir Kantar a 16 ans ; le druze, originaire d'un village sur les hauteurs de Beyrouth, milite au Front de lib