Le roi des Belges Albert II a refusé hier soir la démission que lui avait soumise trois jours plus tôt le Premier ministre flamand Yves Leterme, illustrant la difficulté à trouver une issue à la crise politique qui secoue la Belgique depuis plus d'un an.
Le chrétien-démocrate Yves Leterme, qui avait posé sa démission sur la table dans la nuit de lundi à mardi faute d'avoir réussi à négocier une nouvelle réforme de l'Etat belge entre francophones et néerlandophones, est ainsi remis en selle pour la troisième fois en un an.
Faute de volontaire pour le remplacer, il devra se remettre au travail et tâcher de trouver malgré tout la voie du "dialogue institutionnel" entre les deux grandes communautés linguistiques du pays.
Le communiqué du palais diffusé hier soir ne lui donne pas le choix: "le roi a refusé la démission du gouvernement et a demandé au gouvernement de promouvoir au maximum les chances de ce dialogue".
Vu l'impossibilité jusqu'ici -malgré des mois de tractations -à arriver à un accord sur une réforme des institutions fédérales du pays, le roi a néanmoins chargé trois personnalités d'"examiner de quelle manière des garanties peuvent être offertes pour entamer d’une manière crédible un dialogue institutionnel".
Ces trois "sages" sont le député francophone bruxellois François-Xavier de Donnea (libéral), l'eurodéputé wallon Raymond Langendries (centriste), ainsi que le ministre-Président de la petite communauté germanophone de Belgique, le socialiste Karl-Heinz Lambertz, sel