Ariane Mnouchkine explique à Liberation.fr la démarche qui a conduit à réalisation de trois films avec Mémoire Magnétique, des dissidents chinois, des réfugiés tibétains, et de nombreux bénévoles. Des films diffusés aujourd'hui alors que «alors que l’on nous dit que tout est joué».
Pourquoi cette initiative?
Le message que nous souhaitons faire passer, c'est «il n'est pas trop tard pour réagir». Ces Jeux restent une tribune pour pouvoir défendre les droits de l'Homme en Chine, il faut l'utiliser. Après la forte mobilisation au moment du passage de la flamme olympique, il y a eu un moment de creux après le séisme qui a frappé la Chine. Et c'est bien normal, la décence l'imposait. Seulement à un moment donné, il nous est apparu important de relancer le mouvement, d'alerter à nouveau, de ne pas laisser le gens fermer les yeux. D'où ces clips réalisés par le théâtre du soleil mais portés par un collectif plus large, mentionné au générique, comprenant des dissidents chinois, des exilés tibétains, Reporters sans frontières, la Ligue des droits de l'homme...
L'un des clip interpelle directement les athlètes...
Ce sont des athlètes mais ce sont aussi et d'abord des citoyens comme les autres. A ce titre, nous leur demandons un geste, une réflexion. On ne peut pas les exonérer de ça. Ils sont adultes, ils ont une conscience. Dans l'histoire des athlètes se sont déjà exprimés, pourquoi pas aujourd'hui? Personne ne peut se rendre innocemment à ces jeux, qu