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Libération

Washington tend la main à l'Iran

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publié le 18 juillet 2008 à 4h21

A la télévision iranienne, l'ex-président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani se donnait du mal, mercredi soir, pour convaincre que Téhéran avait été bien inspiré d'accepter, en juillet 1988, un cessez-le-feu dans la guerre Irak-Iran. Sans l'arrêt des combats, disait-il, de grandes villes auraient été détruites par Saddam Hussein. Une façon de dire, à l'iranienne, en convoquant le passé, que le pays serait menacé de terribles destructions s'il persistait dans son bras de fer nucléaire. La République islamique triompherait en fin de compte, mais le prix à payer serait trop élevé. Même tonalité sur d'autres programmes de la télévision, comme sur le site de l'agence de presse officielle Irna, où l'on découvre des images d'apocalypse.

Compromis. Désormais, Téhéran reconnaît vivre sous la menace d'une possible intervention militaire américaine ou israélienne. On le confesse même au plus haut niveau. «Certains disent [.] que Bush mènera une action [militaire contre l'Iran, ndlr] durant les derniers mois de son mandat [.]. Si quelqu'un commet une telle action, le peuple iranien le poursuivra et le punira, même s'il n'est plus au pouvoir», a lancé le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Même le président Mahmoud Ahmadinejad, longtemps réticent à admettre l'idée une telle attaque, a fini par s'en convaincre. D'où l'impression donnée à présent par le régime que tout est fait pour prévenir ou parer une telle opération. C'est dans ce contexte que Téhéran a fini par a