Accusés d'avoir monté et dirigé un réseau international de trafic de femmes, Hassan et Saban Baran, deux frères turco-allemands, ont été condamnés vendredi à deux ans et demi et sept ans et demi de prison ferme par le tribunal d'Almelo, une petite ville des Pays-Bas proche de la frontière allemande. Quatre de leurs complices ont aussi écopé de peines allant de huit mois à deux ans de prison ferme. La retentissante affaire Sneep, sans précédent aux Pays-Bas, s'est soldée par des peines beaucoup moins sévères que celles requises par le parquet. «Des erreurs ont été commises dans la formulation des chefs d'inculpation», reconnaît Elisabeth Venekatte, porte-parole du tribunal d'Almelo.
Tatouer. Sneep, c'est le surnom de la brigade criminelle néerlandaise qui a enquêté sur le dossier à partir de 2005. Les frères Baran ont été arrêtés en février 2007, après une course-poursuite digne d'un roman policier, à bord de leur Porsche, entre Amsterdam et Cologne. Les frères, âgés de 37 et 42 ans, avaient attiré 120 jeunes femmes, originaires de l'Europe du Sud et de l'Est. Séduites par de petites attentions, des cadeaux et des promesses de travail, les jeunes filles, une fois arrivées en Allemagne, en Belgique ou aux Pays-Bas, se voyaient confisquer leurs passeports.
Les familles étaient intimidées, tandis que les jeunes femmes étaient rapidement mises sur le trottoir ou dans les vitrines des quartiers rouges de Bruxelles, Anvers ou Amsterdam. Les frères Baran avaient pour habitude d