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Libération

Querelle d'archipel entre la Corée du Sud et le Japon

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par Francis TEMMAN
publié le 19 juillet 2008 à 4h21

Envoyé spécial à Séoul Poing levé, scandant des slogans hostiles au Japon, des centaines de membres de l'Association des professeurs de la fédération de Corée et d'autres groupes de citoyens coréens ont accouru devant les grilles de l'ambassade du Japon à Séoul. En décidant d'inclure dans un programme scolaire les îles Dokdo (connues sous le nom d'îles Takeshima au Japon), le ministère de l'Education et de la Culture japonais a ravivé de vieilles rancoeurs en Corée du Sud. «C'est une déclaration de guerre», estime, ému, un professeur qui aide plusieurs collègues à tenir une large banderole sur laquelle il est écrit «le Japon devrait abandonner sa revendication infondée».

«Stupidité». Pis, pour les Sud-Coréens, le Japon compare les îles litigieuses aux quatre îles Kouriles que la Russie refuse de rendre au Japon depuis les années 50. «C'est une absurdité, une stupidité sans nom, une faute grave du Japon, tonne Chang-hoon Lee, professeur de sciences politiques et président de l'Association coréenne pour l'histoire politique et diplomatique. Cette revendication soudaine a traumatisé notre pays. C'est inquiétant, car le Japon ne parvient pas à se défaire d'un néonationalisme à fleur de peau. Très affaibli politiquement, le Premier ministre japonais, Yasuo Fukuda, est prisonnier des vieux clans et courants les plus extrémistes et conservateurs de son parti [le PLD, ndlr].» Première mesure de rétorsion de Séoul : le ministère des Affaires étrangères sud-