Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé, en début d'après-midi, à Dublin, pour une visite très controversée. Quelques heures pour tenter de comprendre les raisons du rejet irlandais du traité de Lisbonne. Le temps de rencontrer le Premier ministre Brian Cowen, de s'entretenir avec les responsables des principaux partis et de converser avec quelques personnalités irlandaises ayant milité pour le «non».
Une visite éclair loin de passer inaperçue. A peine le président français a-t-il foulé le sol irlandais, que déjà quelques centaines de personnes se sont réunies dans le centre de Dublin, près du siège du gouvernement irlandais. Des manifestants à peu près également partagés entre pro et anti-Sarkozy.
Du côté des opposants, les pancartes demandent, en anglais, «Sarkozy, respectez le vote sur Lisbonne. Non c'est non !», ou assurent, en français, «Le traité de Lisbonne est mort». L'une ose même un «Casse-toi pauvre con», en référence à l'invective lancée par le président français à un visiteur du salon de l'agriculture, à Paris, en février dernier.
L'autre camp, c'est celui -entre autre- des agriculteurs irlandais qui soutiennent la position de fermeté de Nicolas Sarkozy sur la question de la libéralisation du commerce mondial. Eux aussi sont venus manifester: six tracteurs flambant neufs arborent fièrement des drapeaux français, irlandais, et européens. Sur les affichettes, on peut lire: «Président Sarkozy: l'IFA (le syndicat des agriculteur