L’ex-leader des serbes de Bosnie est un poète raté mais un vrai criminel de guerre, inculpé par le tribunal pénal international de la Haye notamment de génocide pour les atrocités commises pendant la guerre en Bosnie, notamment lors de la chute de l’enclave Musulmane de Srebrenica en juillet 1995 où 8.000 hommes désarmés furent exécutés. C’est le plus gros massacre commis en Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Malgré les mandats d’arrêt qui le visaient Radovan Karadzic,63 ans, démissionné en 1996 de toutes ses fonctions politiques, a vécu plus de douze ans en clandestinité dans les territoires serbes de Bosnie ou en Serbie. On le voyait de temps à autre à Pale, la petite bourgade de montagne au dessus de Sarajevo qui était sa capitale même si depuis quelques années il s’était fait beaucoup plus discret. Radovan Karadzic pouvait compter sur de nombreuses complicités parmi ses anciens fidéles. Les forces de l’Otan en charge de la tutelle du processus de paix hésitaient à l’arrêter. Par crainte de troubles éventuels mais aussi parceque Washington comme Londres et Paris craignaient un grand déballage du passé. L’ancienne procureur du TPI Louise Arbour n’avait pas hésité à l’époque à affirmer que «les criminels de guerre se sentent en sécurité en secteur français».
Puis il y eu l’inculpation de l’homme fort de Belgrade Slobobodan Milosevic par le TPI, son renversement en octobre 2000, son transfert à La Haye et dès lors l’étau ne cessa de se resserer autour de Rado