De notre correspondant à Madrid. «Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du dernier commando d'ETA, mais je suis sûr qu'il était le plus actif et le plus dangereux.» Sans tomber dans le triomphalisme, le ministre de l'Intérieur espagnol, Alfredo Rubalcaba, a salué un des plus beaux coups de filet policiers contre l'organisation terroriste basque : hier, à l'aube, la garde civile a interpellé huit membres supposés d'ETA en divers endroits de Biscaye, la région de Bilbao. Tous feraient partie du «commando Biscaye», depuis longtemps le plus recherché par les polices françaises et espagnoles.
L'arrestation la plus importante serait celle d'Arkaitz Goikoetxea, le chef du commando, qui était chargé depuis 2006 par la direction militaire des séparatistes armés de «restructurer» ce groupe, historiquement le plus meurtrier.
Arkaitz Goikoetxea a suivi la trajectoire typique des nouveaux dirigeants d'ETA, passés pendant une décennie (entre 1995 et 2005) par la kale borroka, la violence urbaine, dans laquelle des jeunes activistes pro-ETA se livrent à des actes de vandalisme pour semer la terreur, surtout à Bilbao, San Sebastián et dans sa périphérie.
Cauchemar. Dans une organisation terroriste très affaiblie, dont une demi-douzaine de hauts dirigeants ont été arrêtés depuis 2004 - le dernier en date fut Lopez Peña, alias «Thierry», à Bordeaux en mai - le commando Biscaye constituait le cauchemar des forces de l'ordre. Depuis la fin de la trêve, rompue par les terroristes en déce