Compliment pour compliment, politesse pour politesse, amabilités en tout genre : Barack Obama et Nicolas Sarkozy avaient des manières de vieilles dames se félicitant de leurs coiffures lors du point de presse tenu vendredi, à l'Elysée. Pas l'ombre d'une différence ne semblait séparer le candidat américain du président français et chacun a vanté, devant une armée de journalistes, les vertus de l'autre et de son pays.Rien à voir avec l'accueil très sobre réservé en mars au républicain John McCain dans une quasi indifférence médiatique.
«Courage». «Ce que les Etats-Unis ont fait, avec Barack Obama aujourd'hui, c'est ce qu'on veut faire ici», a lancé d'emblée le chef de l'Etat français en faisant l'éloge du modèle d'intégration proposé par les Etats-Unis. En retour, le candidat américain assurait que «l'Américain moyen aime énormément les Français», félicitant derechef Sarkozy pour avoir fait «exploser ces stéréotypes, ces caricatures» qui nuisaient aux relations entre les deux pays. D'où l 'impression d'une future lune de miel américano-française en cas de victoire du démocrate, qualifié d'ailleurs de «copain» par le président français.
Pendant cette escale à Paris, qui n'aura duré que quelques heures, Obama a d'abord relaté à son hôte ce qu'il avait relevé lors de sa longue tournée internationale. L'entretien a duré une heure, dont vingt minutes en tête à tête. Sur l'Irak, la situation s'est nettement améliorée, a-t-il confié. D'où des propos elliptiques tenu