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Elkin Hernández Rivas, neuf ans, neuf mois et quatorze jours de captivité

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publié le 28 juillet 2008 à 4h26

Chaque jour, «Libération» et le collectif Agir avec Ingrid publient le portrait d'un des 30 otages politiques de la guérilla colombienne. Ingrid Betancourt libérée, la situation des otages n'est pas réglée en Colombie. «Avant son enlèvement, tout le monde nous ignorait», rappelle un proche d'un policier prisonnier de la guérilla, «il ne faudrait pas que l'on nous oublie à nouveau.» Il reste en effet 30 otages dits «échangeables», au même titre que la Franco-colombienne avant sa libération. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) n'acceptent de relâcher ce groupe de 20 policiers, 7 militaires et 3 politiciens que contre leurs guérilleros prisonniers de l'Etat. Après six ans sans négociation, le président colombien Alvaro Uribe a annoncé sa volonté de chercher un contact direct avec la guérilla. Mais les exigences des uns et des autres semblent irréconciliables. Le dossier doit être évoqué aujourd'hui, lors de la visite à Paris du ministre des Affaires étrangères Jaime Bermudez, alors que Madrid vient d'annoncer l'arrestation de la responsable des Farc en Espagne, Maria Remedios Garcia Albert, 57 ans. Les «échangeables» sont les figures les plus visibles d'un conflit plus large qui a fait des milliers de victimes. Pour ne pas «oublier à nouveau» ces victimes, «Libération» présente chaque jour, à partir d'aujourd'hui, un enlevé, dans une initiative conjointe avec le collectif Agir avec Ingrid.

Bien malgré lui, ce lieutenant enlevé à un barrage en 1998, «au mê